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Les kinés libéraux et hospitaliers, en formation ou déjà installés, demandent plus d’égalité

Chaque année, les frais de scolarité dans les Instituts de Formation en Masso-Kinésithérapie sont à l’origine de contestation des étudiants et des kinés déjà installés. Et en 2021, ces mêmes contestations se doublent d’une demande de plus d’équité, que le Ministre de la Santé a promis pour toutes les études en santé.

Devenir kinésithérapeute, un cursus exigeant pour des étudiants et étudiantes en colère

Si les études en santé ont été reformées à de nombreuses reprises, la dernière législation, adoptée lors de la réforme « Ma Santé 2022 », est entrée en vigueur depuis la rentrée dernière. Cette transformation ambitionne d’inciter, dès les premières années d’études, les étudiants à plus de coordination et de collaboration. Les passerelles entre les différents cursus ont non seulement été multipliées mais des dispositifs ont été mis en place pour mieux accompagner celles et ceux, appelés à devenir les soignants de demain. L’objectif de cette réforme s’est même vu renforcé depuis le début de la crise sanitaire de coronavirus.

Ainsi, après le Ségur de la Santé, le Ministre de la Santé a ainsi renouvelé sa volonté de mieux former les kinés libéraux et autres professionnels des soins dits de ville, afin d’initier aux nécessaires collaborations interprofessionnelles, qui doivent caractériser le système de santé de demain. Les études dans les Instituts de Formation en Masso-kinésithérapie (IFMK) n’ont pas été directement transformées, bien que la Réforme ait fait évoluer les voies d’accès à ce cursus pour devenir masseur kinésithérapeute libéral ou hospitalier. En revanche, cela n’a pas fait disparaitre les origines de la contestation des futurs kinés diplômés d’Etat, qui continuent de souligner une situation bien trop inégalitaire.

Les étudiants en kinésithérapie bien décidés à dénoncer une situation jugée trop inégalitaire

Comme chaque année, les étudiantes et étudiants des IFMK revendiquent, avec plus d’insistance depuis l’adoption de la réforme visant à faire de l’universitarisation des études en santé la règle générale, la « fin des frais de scolarité à la carte ». En effet, les associations d’étudiants réclament depuis plusieurs années, que ces frais de scolarité soient définis en fonction de ceux fixés en Université. Et c’est loin d’être le cas pour les IFMK, et les étudiants font entendre leur désarroi devant cette situation.

Ainsi à Marseille, les étudiants contestent des frais trop élevés à l’EFMK de la cité. Cette école privée a pourtant été rattachée à l’Université d’Aix Marseille, il y a quelques années, et les étudiants s’étonnent alors que les frais de scolarité soient toujours de 2.500 €. L’association des étudiants en masso-kinésithérapie de la ville s’indigne de ce triste constat, où les futurs kinés sont « contraints de débourser une somme en moyenne 12 fois plus importante qu’un étudiant en licence pour s’inscrire dans l’enseignement supérieur ».

Une réalité en contradiction avec les promesses du Ministère de la Santé

Pourtant, au cours des négociations du Ségur de la Santé, les étudiants en masso-kinésithérapie, mais aussi en soins infirmiers avaient reçu la garantie de leurs autorités de tutelle, que tout serait fait pour amortir le choc de la crise. Les frais de scolarité en Université ont donc été gelés pour l’année 2021, alors que depuis le 1er janvier, les indemnités de stage des étudiants en IFMK ont été revalorisés. Pour les étudiantes et étudiants devant s’acquitter de frais plus importants, la situation est donc devenue encore plus intolérable, creusant un peu plus les inégalités territoriales déjà si souvent dénoncées.

Car comme chaque année, les associations représentatifs de la profession ont listé ce grand écart en matière de frais de scolarité, et de 170 € (correspondant aux frais universitaires en licence) à 9250 € par an, les différences sont incompréhensibles. D’autant plus que ces différences n’existent pas seulement entre les formations publiques et privées. C’est ce que confirme la FNEK (Fédération Nationale des étudiants en kinésithérapie) : « Un étudiant en IFMK public paye en moyenne un millier d’euros par an. À Brest, la facture se monte à 6000 € ».

Au moment, où le Ministère de la Santé entend rendre les métiers de soignants plus attractifs et attrayants, les masseurs kinésithérapeutes, en formation ou déjà installés, entendent que cette surenchère soit définitivement abolie avec une tarification homogène sur l’ensemble du territoire, au moins dans les Instituts publics pour commencer. L’appel sera-t-il entendu ?

Estimez-vous que cette uniformisation des frais de scolarité pour tous les IFMK est possible et souhaitable ?

15 commentaires sur « Les kinés libéraux et hospitaliers, en formation ou déjà installés, demandent plus d’égalité »

  1. Y aura rétroactivité pour ceux qui ont trop payé ?

  2. Surtout que quand on pense qu’une consultation de 30 min est payée 16.13€ une fois diplômé, la formation devrait être totalement gratuite…

  3. Il est évident que les prix exorbitants des écoles parisiennes sont un scandale

  4. Oui c’est honteux et dessus il faut enlever la moitié en charges donc métier magnifique mais pas rentable du tout et très pénible j’ai tout arrêté après 30 ans de boulot ouf

  5. Béatrice Bros de Puechredon je peux comprendre qu’après 30 ans on puisse trouver ça pénible, mais j’en suis à 21 ans et je trouve franchement pas qu’on est malheureux. Alors c’est clair j’ai plus l’impression de valoir 25 € que 16 €, mais je pense qu’on boucle tous nos fins de mois sans problème. Et ça fait très longtemps que mes études sont remboursées. N’entrainez non pas les nouveaux dans la sinistrose, mais plutôt dans le combat pour une meilleure rémunération ?

  6. Artiagas joanna | 22 février 2021 à 10 h 47 min |

    Oui un système moins élitiste serait beaucoup mieux. Comme c’est le cas en belgique, la formation universitaire est accessible à tout le monde elle coûte entre 400 et 800 euro l’année. La sélection se fait au fil des années chaque étudiant est en concurrence avec lui-même et non avec les autres.

  7. Chez un kiné. la onsultation dure 30 mn , vous devez vous deshabiller (même si l’on doit enlever juste le haut) le kiné arrive, c’est soir un petit massage de 10 mn puis COMPEX 10/12 mn (et là il disparait vers un autre patient et re-beotte) … , li revient, le temps de débrancher l’appareil vous , vous rhabiller, il est grand temps de partir ….

  8. Monique Mor’l je vous invite dans notre cabinet, votre généralisation m’écoeure tellement que je vous offre une séance

  9. Monique Mor’l C’est votre kiné qui fait ça ! Moi, ma kiné s’occupe que de moi et ne regarde pas l’heure. C’est comme partout, il y a les bons et les autres !!

  10. Céline Hellegouarch Perso ah non pas question d’abîmer vos précieuses mains avec des personnes de ce genre?

  11. Béatrice Bros de Puechredon
    Je comprends mais de quoi vivez vous ?
    Pour ma part je ne peux pas m arrêter …

  12. Monique Mor’l
    Eh bien même dans les conditions que vous décrivez ; 16€13 reste scandaleux…

  13. Patrick du rhone | 13 juin 2021 à 8 h 29 min |

    Je tiens à signaler pour les non kiné qui lisent ces articles et les personnes salariées qui ne réalisent pas, que 16,13€ c’est un tarif brut. il faut enlever au minimum 50% de charges à ce prix pour avoir le net mis en poche ce qui représente au mieux 8€, soit 16€ net de l’heure… Je paie ma femme de ménage 12,5€ net de l’heure… No comment…

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